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Programme 8 Sep 2015
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Acheter un deuxième véhicule et vivre en banlieue? Ou acheter une propriété en ville? État des lieux

Saviez-vous que les coûts fixes annuels associés à l’utilisation d’une voiture sont en moyenne de 5 409 $ ? À cela s’ajoutent les frais d’essence, d’entretien et de stationnement. C’est ce que révèle un article paru dans La Presse+ le 9 août dernier. Qui plus est, La Presse nous apprenait également, dans un autre article qui citait une étude du Groupe de recherche interdisciplinaire en développement durable de HEC, qu’en évitant d’acheter un deuxième véhicule, on pouvait s’offrir une hypothèque d’un prix plus élevé de 210 000$ ! Quand vivre en ville est une des meilleures façons de s’affranchir de l’automobile, un état des lieux de ce choix de vie tombe à pic.

Le constat est clair. Sur les plans écologique et économique, mais également de santé publique et de vie personnelle, la non-dépendance à l’automobile offerte par une vie ancrée dans un centre urbain marque des points. En ville, quelle que soit la saison, tout se fait à pied alors qu’en banlieue, hiver comme été, l’automobile fait partie de chaque mouvement. Ainsi, et sans tenir compte des activités sportives de tout un chacun, les urbains sont, de par leur mode de vie, physiquement plus actifs et produisent beaucoup moins de gaz à effet de serre. Niveau finance, les coûts de l’automobile sont clairement sous-évalués. En comparaison avec l’achat d’un logement, il faut noter que celui d’une voiture est une perte nette puisque cet actif se déprécie d’année en année. Si on pense enfin à la valeur du temps passé dans les transports et la congestion par rapport à celle du temps passé avec ses amis, familles ou enfants, le bilan est sans appel (à moins de gruger dans le temps de sommeil!).

En effet, dans le débat « ville ou banlieue », le temps joue tout d’abord pour le camp des urbains. Entre la cour plus grande à tondre en été, le stationnement à déneiger l’hiver, l’entretien de la piscine ou du spa, vivre dans une maison en banlieue nécessite, en sus de nombreuses dépenses, beaucoup de temps!

Mais ce n’est pas tout. Alors que la naissance des enfants est souvent un déclencheur à l’exil des jeunes familles vers les banlieues, le retour en ville de ces mêmes enfants pour le besoin de leurs études postsecondaires devrait faire partie du calcul. Avant de s’imaginer devoir acheter une troisième voiture en vue de leurs multiples besoins en déplacement ou d’avoir l’impression d’être un véritable taxi, pourquoi ne pas songer sérieusement à investir la ville ?

Acheter une propriété à Montréal, c’est un investissement gagnant à bien des égards!